

OMEO RANO
Solo pour un danseur en recherche d’eau
Ça pourrait se passer presque n’importe où, sur une terre sèche et aride. Un homme a marché, longtemps. Le pots vident s’entrechoquent dans sa besace.
Il choisit un lieu. Il attend.
Il lève les yeux, se balance, joue et prie. Il s’impatiente, se crispe, tangue. Il reprend sa marche, danse, s’agite, rie, pleure et vacille. Puis attend encore.
Jusqu’au grondement sourd du ciel qui annonce enfin la délivrance
Entre sécheresses et inondations, Omeo Rano vient questionner les attentes d’un homme au cœur d’une problématique complexe, l’accès à l’eau, que le dérèglement climatique vient aujourd’hui accentuer encore un peu plus
Willy Razaminjary, danseur et chorégraphe franco malgache, déploie toute l’étendue de son immense vocabulaire dansé, empruntant avec aisance à la danse contemporaine, aux danses urbaines et à la danse traditionnelle malgache.


Note d'intention
NOTE D'INTENTION
« Je sais cette terre où depuis toujours l’eau risque parfois de manquer. Je sais cette façon de regarder le ciel avec espoir et ferveur. Je sais la valeur de chaque goutte d’eau. Je sais l’humilité de l’attente.
Mais les règles ont changé.
Depuis que les autres s’en sont mêlés, depuis que le climat s’est emmêlé.
J’apprends le doute, j’apprends la peur. Mon corps se fait impatience. Je traverse la colère et l’envie.
Je m’accroche à mes croyances, je tutoie la folie.
Je ne veux plus manquer.
Lorsque l’eau arrivera, par trombes, en violente tempête, je jouerai. »
Attendre. Rester en un lieu. Ne rien faire avant que ce ne soit le moment d’agir.
Attendre en corps.
Immobile. Fébrile. Comment occuper le vide, remplir l’espace, mettre en mouvements pour continuer à exister ? Donner à voir la douceur et la douleur, abandonner presque. Se relever. Croire en la joie jusqu’à la délivrance.
Aussi fugace soit elle.
Le plateau est nu. Pour travailler dans le sec.
Un sac et des pots vides, pour aller à l’essentiel.
Le travail de création s’appuie sur l’immense palette d’états de corps que Willy propose, dans un univers bien à lui, fluide, puissant, léger.
Je l’accompagne avec complicité dans ses retranchements, dans une écriture à quatre mains.
L’accent est mis sur l’approche rythmique et percussive, comme un retour aux fondamentaux pour raconter l’aridité.
La danse est sensible, intense, presque transe parfois. Elle est le chemin.
La bande-son, créée par Willy, est un partenaire de jeu, par ce qu’elle a de musical et de narratif.
Quentin Lacoste
Tout public à partir de 4 ans
30 mn
DISTRIBUTION
Willy Razafimanjary
Danse / Création chorégraphique / Création musicale
Quentin Lacoste
Mise en scène
Nicolas Raharison : Composition guitare
Odile Prato : Costume
AVEC LE SOUTIEN DE
Théâtre de Givors / Direction des Actions Culturelles de Givors / Maison du Fleuve Rhône / Ville de Givors / MJC Moulin Madiba / Ville de Vienne / Conservatoire de Vienne